Journée de soutien aux victimes : peut-on vivre après la torture ?

La torture vise à briser l’identité de la victime et constitue une négation de la dignité inhérente à l’être humain. Malgré l’interdiction absolue de la torture en vertu du droit international, elle persiste dans toutes les régions du monde.

En France, il y a près de 140 000 personnes exilées qui ont été victimes de torture. Elles souffrent de séquelles psychiques et parfois physiques qui peuvent perdurer des années, voire toute une vie.

On ne guérit pas de la torture.

Le Centre Primo Levi s’engage néanmoins à aider les victimes à vivre avec ses effets. La reconstruction est lente mais une vie après une expérience aussi dévastatrice est possible.

En cette journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, il est urgent de rappeler la nécessité de prendre en charge les personnes qui ont fui leur pays parce qu’elles s’y trouvaient en danger. Certaines blessures ne sont pas visibles mais leurs traces sont bien réelles.

Depuis 1995, le Centre Primo Levi s’est engagé à accompagner les victimes, à former les professionnels susceptibles de travailler avec ce public particulier et à mobiliser l’opinion publique. Cette journée est plus que jamais l’occasion de réaffirmer l’importance de ce combat.

Cette vidéo d’animation retrace le parcours d’un homme qui ressemble à celui de tant de patients du Centre Primo Levi. Alors que la violence fait brutalement irruption dans sa vie, il n’a pas d’autre choix que de fuir.

L’exil est une deuxième violence, avec son lot de séparations.
Au bout de la route, le pays d’accueil se révèle souvent pays de désaccueil.

Comment se reconstruire quand l’administration met en doute ce que l’on a vécu ? Quand la précarité empêche d’avancer ? Quand les traumatismes nous ramènent sans cesse en arrière et nous empêchent de vivre ?

Réalisation : EyeConnexion